Appropriation de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes
par Mame Diarra Bousso Fall
J'ai choisi de travailler sur la question de la discrimination que subissent les femmes africaines en général, et plus particulièrement les femmes sénégalaises.
La femme africaine est perçue comme une «faible créature» qui aurait besoin, paraît-il, d'être toujours épaulée. Les hommes se la représentent comme un être inférieur, aux possibilités intellectuelles limitées. Ses droits, ses devoirs et ses obligations sont, de fait, dictés par la coutume, elle-même renforcée par la législation.
Ce n'est que depuis quelques années que les femmes luttent pour améliorer leur existence et défendre leurs droits. Jusqu'à récemment dans l'histoire, il était interdit à la femme d'assister aux réunions et de participer à la prise de décisions concernant la destinée du pays, la politique de ville, les priorités du village, la vie de la communauté, voire de la famille. Aujourd'hui, bien que nous soyions parvenues à obtenir des réunions mixtes, les hommes continuent, la plupart du temps, de décider à notre place. Mais l'on peut cependant observer quelques progrès: par exemple, la terre, autrefois, appartenait exclusivement aux hommes; grâce à des luttes acharnées, les femmes ont réussi à se regrouper et à se voir attribuer des terres à leur tour.
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