Centre international de formation pour l'enseignement des droits de l'homme et de la paix
Cette publication est disponible sur le serveur de l'EIP Téléchargez les articles en version PDF SOMMAIRE Présentation par Jean Hénaire |
L’école peine à considérer que tous ses membres sont égaux en droits. Certes, sa fonction avérée est de mener à bien la réussite scolaire des élèves, mais aussi leur socialisation. Or, à ce chapitre, l’on peut s’interroger sur l’espace réduit de liberté de parole que l’école accorde à ces élèves alors qu’elle prétend par ailleurs vouloir les éduquer à l’autonomie, à l’esprit critique et à la citoyenneté…
Le déficit de parole et d’autonomie est également bien observable au sein de plusieurs familles. Nous en connaissons d’ailleurs les conséquences sur nombre de femmes et d’enfants victimes d’humiliations et de violences. La famille est une institution sociale dont on tient en même temps à préserver jalousement le caractère privé de ses activités. Ce double discours entretient l’ambiguïté dont d’aucuns tirent profit pour cultiver une loi du silence dans laquelle s’engouffrentà l’abri du jour des dérives autoritaires de toutes sortes.
Deux impératifs pour l’école et la famille devraient être à l’ordre du jour : le respect et le droit. L’« Autre » est partout, nous n’existerions pas sans lui et inversement. À cet égard, il convient de faire acte d’écoute et de respect. Il s’agit là de la première règleà confier à l’école et à la famille. La seconde, c’est la justice affirmée par le droit. Si la justice autorise la sanction, elle doit le faire dans le cadre du respect des droits de la personne. À défaut de quoi, l’arbitraire et, qui plus est, la dénégation violente possible de l’injustice seront toujours à craindre.
© CIFEDHOP 2009