Centre international de formation pour l'enseignement des droits de l'homme et de la paix


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Vues d'Afrique n° 1

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Atelier de réflexion proposé par Salifou Assane Seiny,
Syndicat natinal des enseignants du Niger,
Niamey: éducation aux droits de l'homme et à la paix:
intégration du concept dans les programmes d'études.

I. État de la situation

Depuis un certain nombre d'années, les droits de l'homme n'ont cessé d'être au centre de nos préoccupations en raison surtout des graves violations qu'ils connaissent.

D'autre part, l'absence d'informations et l'indifférence de certains régimes à parti unique -ou d'exception- n'ont pas permis une large diffusion de l'idée d'intégrer l'éducation aux droits de l'homme et à la paix dans les apprentissages scolaires.

Mais grâce à l'adoption et à la ratification par la plupart de nos États africains des instruments juridiques internationaux, régionaux et nationaux et au dynamisme de certaines ONG ainsi qu'à la détermination des syndicats, les droits de l'homme sont en voie de connaître un développement important.

II. Aspects à prendre en compte

a) Le développement des élèves

A cet égard, il importe de prendre en compte le niveau de maturation psycho-affectif des apprenants et, partant, de leurs capacités d'apprentissage.

b) Les approches pédagogiques

Des pédagogies adaptées aux profils des élèves appellent à la prise en considération des acquis de ceux-ci dans toute progression des apprentissages. Dans cet esprit, on se demandera ce que savent les apprenants des problèmes abordés, quelles sont leurs représentations d'une réalité, quel est l'état actuel de leurs connaissances.

c) Les repères socio-culturels

Ceux-ci permettent de comprendre les caractéristiques du milieu des apprenants: la religion, les coutumes et croyances ainsi que d'autres composantes des systèmes de valeurs.

A ces considérations de base, il faut ajouter celles relatives à la qualité de la formation initiale des maîtres et les conditions dans lesquelles s'exercent le métier d'enseignant.

d) La grille de lecture

L'agencement vertical. A l'intérieur d'une classe, les thèmes, sous-thèmes et contenus spécifiques sont organisés de telle sorte que l'ordonnancement des apprentissages suive une certaine logique. (Du connu à l'inconnu; du simple au complexe...).

L'agencement horizontal. C'est l'organisation et la planification des contenus durant toute une année scolaire (appelée "répartition annuelle"). Cela peut se faire par deux modes d'organisation des cycles d'enseignement: i) la scolarité de type concentrique, dans laquelle un même contenu peut être parcouru et revu en fonction du progrès des apprenants; ii) la scolarité de type linéaire où les différents contenus s'enchaînent selon une logique de progression par étapes selon les règles classiques de l'évaluation sommative.

III. Les modes d'inclusion de l'éducation aux droits de l'homme et à la paix dans les programmes

a) Le cours distinct. Ici, l'enseignement des droits de l'homme se présente comme une matière spécifique avec ses contenus, ses méthodes et ses horaires propres.

b) L'intégration dans le cursus existant. Cette approche invite à un enseignement de type transversal et interdisciplinaire de manière à ce que des passerelles soient assurées entre différentes matières au programme.

Dans ce dernier cas, l'intégration sera entière si les droits de l'homme se retrouvent dans l'ensemble des objectifs des programmes. L'intégration partielle sera celle où les objectifs de contenus intéresseront une partie seulement des programmes ou d'une matière scolaire. Pour certaines matières, il est possible que l'intégration des droits de l'homme soulève à prime abord des difficultés; dans ce cas, il faudra voir à bien situer leur ancrage afin de ne pas trop complexifier les critères d'évaluation des apprentissages.

 

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