La Quinzième Session internationale de formation à l’enseignement des droits de l’homme et de la paix s’est tenue à Genève du 6 au 12 juillet 1997, sous les auspices du Conseil de l’Europe et de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia.

Les travaux proposés avaient pour objet de faire comprendre l’importance des instruments internationaux en vue d’une éducation aux droits de l’homme et à la paix dans un contexte de bouleversements à l’échelle planétaire et à rappeler que l’école, en tant qu’institution en pleine mutation, est un lieu privilégié de formation à la citoyenneté démocratique et au respect du pluralisme culturel.

La structure de la session était composée des trois volets complémentaires suivants :

• une analyse socio-politique de la problématique des nouvelles politiques éducatives ;

• un contenu descriptif et analytique des aspects juridiques propres à faire comprendre les enjeux des réformes éducatives dans la perspective du droit international des droits de l’homme ;

• des activités psycho-pédagogiques visant à l’intégration des notions de droits de l’homme dans les activités d’apprentissage que les enseignants proposent aux élèves et à la présentation de méthodologies et d’outils pédagogiques qui sous-tendent l’éducation aux droits de l’homme.

Au terme de cette semaine de formation, il a été montré que s’il était dans l’ensemble trop tôt pour évaluer les effets de ces réformes en voie d’application et ce, inégalement, selon les pays concernés, il n’était cependant pas prématuré d’insister dès maintenant sur des enjeux majeurs qu’elles soulèvent par rapport au respect des droits de l’homme et à l’égalité des chances. Comme il fut d’ailleurs rappelé à maintes reprises, c’est de l’école vue comme levier de la construction démocratique et de la préparation à l’exercice de la citoyenneté libre et entière qu’il s’agit. L’économie, la formation intellectuelle et morale, la préparation professionnelle à la vie active, le pluralisme des cultures et des idées, la participation à la base des acteurs et la place que tiennent désormais dans nos vies la technologie et les communications sont des composantes majeures de la vie en société et du développement personnel. Elles constituent des repères essentiels à la concrétisation d’un projet de société dont on voudrait qu’il annonce un monde meilleur pour tous, sans exclusives.

81 enseignants/es, dont une majorité membres d’ONG nationales, en provenance des 43 pays suivants ont participé aux sections francophone, anglophone et hispanophone de la 15ème Session : Albanie, Algérie, Allemagne, Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Bangladesh, Belgique, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Burundi, Canada, Chili, Colombie, Congo, Croatie, France, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Italie, Jordanie, Lettonie, Lituanie, Maroc, Moldavie, Niger, Palestine, Ouganda, Pérou, Pologne, Portugal, Russie, Rwanda, Sénégal, Slovénie, Suisse, Tchéquie, Ukraine et Venezuela. Les champs de spécialisation des participants couvraient la quasi totalité des matières scolaires à enseigner dans l’éducation formelle et non formelle.

L’équipe pédagogique du Cifedhop tient à remercier vivement les participants et les participantes de leur contribution à l’enrichissement des échanges tout au long de cette session.